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Une petite fille de douze ans et demi, Johanna, quitte la maison familiale pour se rendre avec sa meilleure amie au cirque voisin qui donne une séance spéciale pour le Carnaval. Quoi de plus prosaïque et de plus normal, si ce n'est que la scène se passe à Dresde un soir de février 1945 et que cette même nuit se déchaîne le bombar-dement anglo-américain qui, en trois vagues successives, va entièrement détruire une ville demeurée jusqu'ici à l'écart de la guerre, tuant une grande partie de ses habitants et causant avec des moyens, « conventionnels » l'une des plus meurtrières catastrophes de l'Histoire. Voici donc Johanna plongée; sans que rien ne l'y ait préparée, dans une brutale apocalypse qui va ensevelir son univers familier. Dès lors elle prend la fuite, entraînant avec elle sa mère qu'elle vénère, mais qui, gravement traumatisée par le drame et ses conséquences, n'est plus désormais qu'une « femme sauvage » repliée sur elle-même, psychiquement en état de choc. Leur errance les mène d'abord vers la retraite montagnarde d'un célèbre chœur d'enfants lui aussi sinistré, avant qu'elles ne soient recueillies, après bien des péripéties, dans une maison de Prague où les attend un vieil archéologue au mystérieux passé. Au hasard de ces étapes et de ces rencontres successives, Johanna découvre en un raccourci aveuglant la diversité des sentiments humains, alors même que la dimension d'absence de la « femme sauvage » agit comme un révélateur sur tous ceux - une galerie de portraits inoubliables - qui s'attachent à la survie ou à la perte de l'étrange couple. Comment Johanna sera amenée à dire adieu à sa mère dans des circonstances dramatiques et comment cet adieu lui permettra pourtant de mieux la retrouver, ce n'est qu'après les multiples rebondissements et prolongements qui donnent à cette grande histoire sa résonance poignante et captivante que le lecteur pourra tout à coup, au terme de leur longue route à toutes deux, le découvrir.

Encore un livre de science fiction  qui dénonce le totalitarisme, le contrôle de la pensée. Il faut dire que le XXe siècle était riche en sources d'inspiration !

Montag est pompier, mais dans cette société futuriste, mais un pompier qui détruit au lieu de sauver. Il traque ceux qui ont des livres. Il est en effet interdit de posséder des livres et ceux-ci sont systématiquement brûlés. Il finit pourtant par en voler un et sa vie en estbouleversée. A quoi serait-on exposé dans un monde où le loisir supplanterait toutes formes d'idées, où l'esprit critique n'éxisterait plus? Telles sont les questions qu'aborde ce grand roman d'anticipation.

Un film en a été tiré en 1966 mais il a mal vieilli.

Londres, 1984. Winston Smith, employé au Ministère de la Vérité, est chargé de réécrire l’histoire afin qu’elle s’accorde avec la version officielle. Des mots disparaissent du vocabulaire de la " novlangue", car ils pourraient donner des idées : le mot "liberté", par exemple. Dans les lieux publics et dans les appartements privés les télécrans diffusent  les messages de propagande et espionnent  chaque individu. Voici Julia, rencontrée lors des Deux Minutes de la Haine quotidiennes et obligatoires où l’on conspue le Traître Emmanuel Goldstein, qui aura maille à partir, comme Winston, avec la Police de la Pensée. Et au-dessus de tout cela, l'oeil de Big Brother est partout.

C'est un roman effrayant qui, par le biais de la science fiction dénonce le totalitarisme. On peut y trouver un passage qui correspond parfaitement à un portrait de Staline. Les professeurs de français et d'histoire les mettent souvent en relation en Histoire des arts.

Il en a été tiré un film en ... 1984, pas un chef d'oeuvre à mon avis. Il vaut mieux lire le livre !

Erich Maria Remarque, écrivain Allemand, s’inspire de son propre vécu  pour écrire son roman  A l’ouest rien de nouveau (Im Westen nichts Neues), roman non seulement pacifiste mais aussi réaliste, paru en 1929 [Première publication Française en octobre 1956. Livre de Poche, juillet 2006], qui connut un succès mondial. Ce livre a pour héros un soldat allemand qui, lors de la première guerre mondiale, combat en France sur le frond allemand.

Ce livre illustre des faits historiques comme l’engagement naïf des jeunes influencés par leur professeur qui les nomme « la jeunesse de fer », l’entraînement des jeunes recrues, la propagande officielle, l’envoi par les médecins majors de n’importe quel homme au front , l’organisation de la vie dans les tranchées ou l’atrocité de la guerre (particulièrement en été 1918).

Ce livre illustre également bien les mentalités et le comportement des personnages de cette période de l’histoire. Le sentiment le plus fort est la camaderie. Ce livre contient aussi une approche de la mort sans tabou, Paul est même surpris de voir le chagrin que la mort d’une seule personne peut causer à la mère de Kemmerich. La mort est pour eux un quotidien : « Notre science de la vie se réduit à la mort ».

Au front, les mentalités sont contraintes de changer. Des complexes disparaissent, le sentiment d’égalité entre les peuples face à la guerre voit petit à petit le jour.  A l’extérieur, chez les civils, la mentalité est de qualifier de »lâches » les jeunes qui ne s’engagent pas.

Pour finir, ce livre illustre une idéologie trompeuse, qui joue avec la vie des hommes: le médecin major, sans même observer les soldats les déclare « aptes au front », la propagande glorifie la guerre pour avoir plus de recrues, l’Etat donne aux soldats des vêtements neufs et propres juste le temps d’une parade pour le Kaiser.

Ce livre m’a plu puisqu’il dénonce sans tabou ni pudeur le quotidien des soldats. Nous suivons des jeunes d’à peine vingt ans et nous nous rendons compte avec eux qu’ils font partie d’une génération de sacrifiés, que même s’ils reviennent, ils ne pourront plus jamais voir les choses comme auparavant. Ce roman a la particularité de nous plonger entièrement dans ces années de guerre. Des monstruosités, des corps déchiquetés, jusqu’à l’amitié et la solidarité qui se crée ou se renforce entre les soldats, en passant par des états d’esprit différents, rien ne nous est caché. Tout cela rend le livre d’une dureté magnifique.

Par Solène, 1ère L2 (lycée Van Dongen)

 

De son enfance, à sa nomination de commandant du camp d'Auschwitz, R. Merle relate la vie de Rudolph Lang. Dans sa préface, il explique:" tout ce que R. fit, il le fit [...]par soumission à l'ordre, par respect pour l'Etat.[...], en homme de devoir: c'est en cela qu'il est monstrueux". Un ouvrage très instructif.

Un écrivain engagé volontaire, chargé de mission par les services secrets de la Résistance, tombe entre les mains des Allemands. Parlera-t-il ? A-t-il parlé ?
Ceux qui sont convaincus de, sa trahison s'empareront de lui et le soumettront de nouveau à l'épreuve de la torture. Et l'inattendu arrive . la première fois l'homme avait été un lâche. Il ne s'agissait que de sauver les autres. La seconde fois il reste stoïque jusqu'à la mort. C'est l'image que les autres ont de lui qu'il fallait sauver.

Un livre sur la difficulté d'être un héros, sur la peur et la lâcheté... et aussi sur le courage.

Récit passionné de l'une des journées les plus fantastiques de la Seconde Guerre mondiale. Ce jour du 25 août 1944, la capitale de la France échappait à l'anéantissement apocalyptique ordonné par Adolf Hitler ; Paris brisait ses chaînes et acclamait ses libérateurs dans un torrent d'émotions, de drames et de joies.

Best-seller mondial porté au cinéma dans une superproduction aux quarante vedettes internationales, Paris brûle-t-il ? est le premier grand livre-épopée du célèbre tandem littéraire Dominique Lapierre et Larry Collins. C'est peut-être aussi, par le nombre des secrets révélés et la richesse du récit, un de leurs chefs-d'œuvre.

 

Pendant l'Occupation une famille française s'oppose par le silence à l'officier allemand qu'elle a été obligée de loger. Ce roman est un plaidoyer implacable contre la barbarie hitlérienne. D'abord publié clandestinement pendant la Seconde Guerre Mondiale, cette histoire nous fait découvrir  les rapports complexes entre une fille, son père et un officier allemand qui réquisitionne leur maison.

Ce roman a donné lieu à un très bon téléfilm en 2004.

 

Pour faire de l'Eglise un outil de propagande, les nazis tentent de contrôler de l'Eglise luthérienne. Cette manipulation se heurte à une résistance secrète, notamment de la part de Karl Hoffmann, fils de pasteur.

C’est parce qu’il distingue ce que le nazisme recèle de mysticisme que le jeune pasteur entre dans la lutte : « Dans la violence de leur foi, les nazis ressemblaient aux missionnaires de jadis. Je commençais à remarquer une étrange glorification du führer : Hitler était leur Dieu. Je me demandais quand cette nouvelle religion en viendrait à affronter ouvertement l’ancienne. »

On voit cette montée du nazisme s’effectuer progressivement au cours de plusieurs années. Elle s’effectue tantôt sournoisement, tantôt brutalement, dans les esprits et au sein même de l’Eglise. 

Kressman Taylor a réussi  un roman captivant qui nous éclaire sur un pan inconnu de la résistance allemande : celle de l’église protestante. 

Ils sont tous deux allemands. L'un est juif, l'autre non, et leur amitié semble indéfectible. Ils s'expatrient pour fonder ensemble une galerie d'art en Californie mais, en 1932, Martin rentre en Allemagne. Au fil de leurs échanges épistolaires, Max devient le témoin impuissant d'une contamination morale sournoise et terrifiante : Martin semble peu à peu gagné par l'idéologie du IIIe Reich. Le sentiment de trahison est immense ; la tragédie ne fait que commencer...

Souvent les enfants s’inventent une famille, une autre origine, d’autres parents.
Le narrateur de ce livre, lui, s’est inventé un frère. Un frère aîné, plus beau, plus fort, qu’il évoque devant les copains de vacances, les étrangers, ceux qui ne vérifieront pas… Et puis un jour, il découvre la vérité, impressionnante, terrifiante presque. Et c’est alors toute une histoire familiale, lourde, complexe, qu’il lui incombe de reconstituer. Une histoire tragique qui le ramène aux temps de l’Holocauste, et des millions de disparus sur qui s’est abattue une chape de silence.
Psychanalyste, Philippe Grimbert est venu au roman avec La Petite Robe de Paul. Avec ce nouveau livre, couronné en 2004 par le prix Goncourt des lycéens et en 2005 par le Grand Prix littéraire des lectrices de Elle, il démontre avec autant de rigueur que d’émotion combien les puissances du roman peuvent aller loin dans l’exploration des secrets à l’œuvre dans nos vies.

1942. Sarah a 10 ans. Elle vit à Paris. Elle est juive. Elle va vivre la terrible rafle du Vel d’Hiv. A l’inverse de ses parents, elle réussira à échapper aux horribles tortures subies dans les camps de concentration guidée par la promesse qu’elle avait faite à son frère. Au moment de l’arrestation de sa famille, la fillette avait caché celui-ci dans un placard en jurant qu’elle reviendrait le chercher dès que possible.
2002. Julia, américaine, journaliste en France. A travers des recherches sur la rafle du Vel d’Hiv qu’elle effectue pour son travail, elle va faire une macabre découverte. Sa famille serait secrètement et étrangement liée à celle de Sarah. A force de détermination, Julia retrouvera t’elle la trace de la petite fillette juive ?

Un petit mot sur l’auteur Tatiana de Rosnay est écrivain, scénariste et journaliste. Elle a écrit son premier roman à l’âge de 10 ans dans un cahier d’école. Elle a très vite compris qu’elle ferait de l’écriture sa vie.

Mon avis L’alternance des discours des deux personnages fait voyager le lecteur d’un temps à l’autre en lui faisant entendre « les deux sons de cloches ». C’est un roman plein de surprises où l’on en apprend encore sur cette rafle tout en se laissant guider par une intrigue émouvante. Une émotion qui transparaît, alors, par la détermination et la persévérance d’une petite fille courageuse qui va découvrir au fur et à mesure qu’elle le vit l’atrocité de son temps et d’une femme en quête de la vérité au point de se mettre à dos sa famille. Plus qu’un rappel des faits, une vraie leçon de courage à travers culpabilité et remords.